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Le harcèlement se définit par des agissements malveillants et répétés à l’égard d’un individu, susceptibles notamment d’altérer sa santé physique ou mentale, de porter atteinte à ses droits ou à son avenir et d’altérer ses conditions de vie.
Ainsi, lorsqu’un élève est insulté, menacé, battu, bousculé ou qu’il reçoit des messages injurieux de la part de camarade(s), de façon répétée, cela relève du harcèlement scolaire.
En moyenne, 700 000 élèves subissent du harcèlement scolaire, le collège étant le plus touché et lycée, le moins. Pour rappel, la France compte environ 12 millions d’élèves.
L’arrivée massive des nouvelles technologies aux mains des jeunes amplifie fortement ce fléau car désormais le harcèlement scolaire va au-delà des frontières de l’établissement scolaire.
Les conséquences du harcèlement scolaire sont graves et peuvent conduire jusqu’au suicide de l’enfant (on en dénombre une vingtaine par an environ). La dernière qui a marqué l’actualité est la petite Lindsay, 13 ans, qui a choisi de mettre fin à ses jours le 12 mai 2023 à la suite d’une situation de harcèlement scolaire qui durait depuis septembre 2022.
Avant de conduire à de telles situations dramatiques, le harcèlement scolaire peut provoquer un fort absentéisme, du décrochage scolaire, de l’anxiété, une dépression, des maux physiques… Les séquelles physiques mais surtout psychologiques peuvent durer dans le temps et nécessiter une prise en charge adaptée.
Lutter contre le harcèlement scolaire passe par de nombreuses actions :
- La mise en place du programme PHARe dont la brochure est ci-dessous ;
- Contacter les numéros d’urgence : 3018 (signaler une situation de cyberharcèlement) ou 3020 (écoute et prise en charge des familles et des victimes) ;
- Former les personnels à la lutte contre le harcèlement scolaire ;
- Communiquer avec les familles pour résoudre les situations de harcèlement par conciliation ;
- Proposer des campagnes de sensibilisation ;
- Désigner des élèves ambassadeurs de lutte contre le harcèlement scolaire.
On pourrait aussi penser à l’intervention de professionnels auprès des jeunes pour sensibiliser au harcèlement (des pédopsychiatres par exemple). D’anciens élèves aujourd’hui devenus adultes pourraient venir témoigner et présenter leur situation dans les établissements scolaires auprès des élèves.
Finalement, nous sommes tous acteurs du harcèlement. En effet, nous connaissons tous un ou plusieurs élèves harcelés ou même le(s) harceleur(s). Des situations devant lesquelles on ne sait pas toujours comment agir. Il faut alors s’adresser aux bonnes personnes en tant qu’élève harcelé ou en tant que témoin. Les bons interlocuteurs sont l’infirmerie de l’établissement, les CPE, les enseignants, les élèves ambassadeurs : bref, une personne de confiance selon vous. L’important est de donner l’alerte pour agir ensuite.
#NonAuHarcelement
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